qu' y a-t-il de commun entre :
un plateau,une assiette,un briquet,une bougie,une gomme,un dé à coudre,un mug,un cendrier,un flacon d'alcool,un sac en papier ?
Qu'est-ce qui traverse ces objets du quotidien et les relie les uns aux autres ?
La collection est une accumulation qui n'a pas nécessairement besoin d'un motif, le seul assemblage dans un même ensemble constitue, a priori, sa propre légitimité (à considérer que cette dernière soit nécessaire...). Envisagée depuis une bibliothèque d’une école d’architecture, la question de ce qui fait collection trouve habituellement sa réponse dans les documents et les livres qui en constituent le fonds. À lire la liste des objets ci-dessus, difficile de les ranger dans les catégories documentaires en usage… Alors, dans quelle boîte les ranger ?
C’est la fonction assignée à la bilbolbox, que d’accueillir à tour de rôle, et au gré des arrivages, ces objets, produits dérivés portant effigie de formes construites, tantôt célèbres et fameuses, tantôt plus ordinaires.
Glanés au cours de voyages au comptoir des boutiques souvenirs ou sur les étalages des marchés, ces objets, arrachés à leur destinée, sont autant d'indices d'une culture architecturale en acte, et à ce titre, constituent une entrée pour évoquer, à bas bruit, les grands et les petits faits d'architecture. À leur façon, ils forment une mémoire de la diffusion de cette culture, de la manière particulière de l'économie du fétiche reproduit à grande échelle, d'en contenir et d'en refléter ses multiples images.
À l’examen de la collection de la bibolbox , on peut affirmer que Mies van der Rohe est une gomme, Le Bauhaus est un flacon d’alcool, Coop Himmelblau est un briquet, etc.