Les Salines de Ledoux

Dublin Core

Titre

Les Salines de Ledoux

Sujet

[aucun texte]

Description

Les Salines de Ledoux

Claude-Nicolas Ledoux crée les Salines Royales d’Arc-et-Senans dans les années 1770. La monumentalité de tous les éléments du programme, même les plus triviaux est la double expression de l’autorité royale et de celle des idéaux de Ledoux : la beauté pour tous, même le peuple : partout, de la maison du directeur aux logements des ouvriers, des écuries aux halles de fabrication, le même vocabulaire, celui des architectes révolutionnaires1, inspiré de l’antiquité et de la Renaissance italienne, aligne portiques puissants, voûtes serliennes, bossages rustiques, frontons, et les fameuses colonnes alternant tambours carrés et cylindriques. Mais c’est le plan, un demi-cercle parfait, qui fait la force du site par la symétrie de son organisation. Ledoux aura quelques années plus tard l’occasion de terminer, au moins sur le papier, ce projet. Ce sera la ville idéale de Chaux, un cercle complet cette fois, où l’harmonie, l’ordre et l’égalité régneraient pour le bonheur de tous.

1895 : après un long déclin économique, fermeture de la saline. 1926, classement partiel aux Monuments Historiques, le propriétaire détruit sciemment la colonnade de la maison du directeur. Peine perdue, la 1er campagne de restauration commence, avec, déjà, un projet : y déplacer les haras de Besançon. L’architecte Julien Polti rénove les deux longues bernes où le sel est fabriqué : son élégante charpente en béton de ces années 1930 est encore visible. Mais la guerre stoppe le projet, les Salines voient passer Républicains espagnols, tsiganes, puis prisonniers allemands. Années 1950, la végétation reprend ses droits, les salines servent d’entrepôts, les habitants y célèbrent des fêtes villageoises, la fausse grotte de l’entrée devient lieu de pèlerinage avec célébrations de messes, comme le montre le film de Pierre Katz en 1953 2.

C’est à une initiative privée, soutenue par le département du Doubs, que l’on doit la nouvelle vie des Salines. Michel Parent, architecte des Monuments Historiques, bientôt rejoint par Serge Antoine, directeur des études à la DATAR, s’emploient à faire revivre le lieu : quelques travaux et on y organise des expositions ; dès 1965, Claude Parent (frère de Michel) y présente Exploration du futur. En 1969 est créé le “Centre de réflexion sur le futur à long terme” 3. Le 1er colloque de prospective a lieu en 1970 sur le thème de l’informatique. En 1972, les Salines deviennent l’un des premiers Centre culturel de rencontre 4. Prospective, utopie, ces thèmes toujours au cœur du programme culturel des Salines, trouvent leur justification dans le projet de cité idéale de Ledoux.

 

1. Voir Emil Kaufmann, L'Architecture au siècle des Lumières, Julliard, 1963.

2. Pierre Karst, L'architecte maudit, 1953, en ligne, http://www.dailymotion.com/video/xv7h64_l-architecte-maudit-film-de-1953-sur-claude-nicolas-ledoux-architecte-des-lumieres-sous-les-regnes-d_short films (consulté le 1/9/2016).

3. Un timbre postal sera édité en 1970 à cette occasion.

4. Avec la Chartreuse de Villeneuve-lez-Avignon, Fontevraud etc… Selon Jacques Rigaud, le ministre de la Culture Jacques Duhamel se serait inspiré du modèle culturel des Salines, et de celui des rencontres de Royaumont, pour créer les CCR, cf. en ligne, http://chartreuse.org/site/les-centres-culturels-de-rencontre (consulté le 1-9-2016).

Créateur

[aucun texte]

Source

[aucun texte]

Éditeur

[aucun texte]

Date

[aucun texte]

Contributeur

Danielle Laouénan pour le texte

Relation

[aucun texte]

Format

Timbre, dé à coudre, pin's, billet d'entrée, dimensions diverses

Langue

[aucun texte]

Type

[aucun texte]

Identifiant

[aucun texte]